L'île de beauté

Nous voilà, pointant la proue vers la belle île sauvage, sans connaissance des sublimes images qui viendront bientôt nous émerveiller.

Une antique histoire nous revient en mémoire : celle où les bas-fonds rompent les méandres de ceux qui prolifèrent à foison.

Ô habitants des profondeurs ! Comme il est plaisant de vous observer déambuler parmi les bulles embrumées.

Une agonie, sans hésitation, qui viendrait tel un tison transpercer les affres de ce qui nous semblait réel. Vous seuls connaissez, chers amis à nageoires, la douce et vraie réalité d'un monde si parfait.

Gloire à celui qui aime, sans aucune raison, le temps qui courre et qui passe, sans que cela ne le tracasse. Aucune une once de culpabilité ne pourrait venir entacher sa prospérité.

La vie est si belle lorsqu'on fait appel à elle ! C'est une offrande à celui qui sais l'aimer de folie.

Comme si, avant même d'exister, son cœur lui disait où aller. Nuls besoins primaires, ni d'attentes impossibles. Là est la réalité qui s'offre à lui : ni désirs, ni envies, juste l'adoration de cette magie.

Être authentique ne garantit pourtant pas la plénitude, si par son attitude découle une vastitude d'ingratitudes.

Nous sommes les seuls à décider de nos vicissitudes. Pour quelques temps seulement, j'accueille l'assuétude de la corsitude, avec gratitude !

Au-delà des mots, voici nos débuts dans ces eaux. Cristallines, sublimes.

Une irréalité qui pourtant existe bel et bien : voici un chemin qu'il nous plaît d'arpenter, loi de tout malin.

Une destination évolutive, un évolutionnaire destin.