Premier mois sur Gulliver
Il n'y a qu'un pas entre ce que l'on sait faire et ce qu'il nous reste à apprendre.
Sortir de sa zone de confort paraît souvent indépassable alors qu'il suffit d'aller de l'avant, parfois avec un peu d'aide ! Les apprentissages de la vie sont issus des expériences nouvelles, de ce qui n'a pas été encore accompli.
Avant de commencer à croire à un acquis, on doit parfois imaginer notre bulle avec une autre perspective. Un rien peu la percer : s'ouvre alors à nous toutes sortes de possibilités.
Anthony a passé beaucoup de temps à apprendre ces derniers temps, à lires des notices d'utilisation, à piloter un gros bateau, à faire des paperasses administratives. Nos enfants aussi ont beaucoup appris : marcher délicatement sur un bateau, économiser l'eau, l'anglais, etc. Et mon vocabulaire marin s'est plutôt bien étoffé depuis un mois !
Lorsqu'il vient au monde, un enfant a tout à apprendre. Aucune bulle ne le soumet, ne le contraint, ne le restreint. S'offre uniquement à lui la beauté du monde. À nous, adultes, de choisir de leur montrer comment atteindre l'objectif de toute vie sur Terre : vivre dans l'extase du bonheur et la gratitude de ce qui nous est offert, en nous efforçant de ne pas diminuer cette petite étincelle créatrice et imaginative.
Parfois nous n'avons rien, parfois nous avons tout. L'un comme l'autre n'est pas la source du bonheur. S'extasier devant un coucher de soleil, les reflets de la lumière sur l'eau, un martin pêcheur rasant les branches avant de disparaître sans nous laisser le temps de le prendre en photo, un enfant faisant preuve d'humour, une activité que l'on aime pratiquer, un chat se posant sur nos genoux... voilà de bonnes raisons d'être heureux.
Nous avons toujours le choix de décider de notre propre bonheur. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas beaucoup de biens matériels ou de moyens financiers que nous ne pouvons être heureux. La solution réside dans le moment présent, la gratitude que l'on a pour la vie qui nous est prêtée, pour ce bref instant qui nous fait sourire, aimer ou même ressentir avec tous nos sens en éveil.
Unique n'est pas la crise qui s'en vient. Beaucoup avant nous ont survécu alors qu'ils croyaient ne plus rien posséder. Le monde extérieur n'affecte que matériellement. Certains ne peuvent plus mettre d'essence dans leur voiture, d'autres entrent dans la peur d'un incident imminent. Mais personne n'a la prétention de pouvoir rester pour toujours, possédant une voiture, un chien, ou le monde. Rien ne nous appartient. C'est nous qui appartenons au monde.
Notre job à tous, à cette conscience collective, n'est pas de jouer les uns avec les autres, ou les uns contre les autres. Non. Notre boulot est de nous occuper uniquement de nous-même, de notre bien-être personnel, tout en ayant, tout au plus, la responsabilité d'apprendre aux plus jeunes à s'occuper de cultiver leur propre bonheur.
Rien ne peut, dans l'environnement extérieur, nous empêcher d'atteindre cet objectif, car la source de ce bien-être réside à l'intérieur.
Ce n'est pas être égoïste que de penser à son bien-être. Aider une personne qui laisse son égo de côté pour accepter le fait qu'elle a besoin d'être aidée, participe à notre bonheur : n'est-ce pas Bien pour son Être, que d'agir pour le Bien d'un autre Être ?
Alors, pour réussir sur ce chemin, n'oublions surtout pas le plus important : AIME, AIMONS, AIMEZ... et NAVIGONS vers notre lumière intérieure, là où réside cet amour éternel.